Je l’ai déjà dit ici mais je conceptualise souvent une photographie après coup, et même parfois une série, en cours de route.
En somme, il n’y a pas grand chose de réfléchi dans mon approche de la photographie, je fonctionne beaucoup à l’envie, à l’instinct.
Dans le cas de cette série de photographies, en dehors de l’aspect formel (photographie de nuit, cadrage centré, personnage flou), et conceptuel (une silhouette menaçante qui s’approche de vous, le spectateur, figé dans une peur panique), je trouvais qu’il manquait quelque chose, permettant de donner du liant à tout cela.
C’est en voyant les premières photos de la série affichées les unes en dessous des autres, avec ce personnage ombre plus ou moins éloigné dans le cadre que j’ai compris ce qui manquait : une dynamique dans la succession des plans, une progression dans l’effroi… une narration (sommaire, mais une narration quand même !).
Et si cette série racontait une course poursuite, image par image, chaque nouvelle photographie illustrant ce moment où la proie se retourne pour voir ce prédateur ombre se rapprocher de façon inexorable, jusqu’à une issue fatale…
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Photographie inscrite dans la série narrative Avant qu’il n’arrive…